Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Août 2005 : Biarritz - La Grande Motte à vélo

5 août 2005

Etape 5 - Capestang - La Grande Motte - 110 km


Ce matin, lever 05h45. Je quitte le camping sans payer, j’étais arrivé trop tard la veille. Je crois qu’il fera très chaud aujourd’hui. Malgré une matinée bucolique, la journée va rapidement tourner au calvaire. Pour me rendre sur Béziers d’abord, j’hésite à reprendre le canal plutôt que la départementale qui, même à six heures le matin, reste fréquentée. Je fais deux bornes et me dis que c’est vraiment trop chiant : je reprends finalement la route. Le souci, c’est que pour la choper, il faut gravir une putain de côte (village de Poilhes) ! La dernière demi-heure sur la départementale n’a pas été plus agréable : un goudron mal entretenu et un calvaire pour mon cul.


Pause jus d’orange et croissant dans le centre ville de Béziers, qui, évidemment est en hauteur… Je repars en posant ma serviette sur ma selle, tellement je souffre. Le seul moment sympathique sera le trajet jusqu’à Vias : une piste cyclable asphaltée a été aménagée au bord du Canal. Sur cette portion, qui s’éloigne en plus de l’autoroute, je croise joggers et autres cyclotouristes. Jusqu’au Cap D’Agde, le trajet s’est déroulé sur une petite communale où était concentré un nombre incalculable de campings : je crois que j’en n’avais jamais vu autant au mètre carré !


Le calvaire s’est poursuivi à la sortie d’Agde : dans l’impossibilité d’emprunter la nationale pour rejoindre directement Sète, j’ai du faire tout le tour du Bassin de Thau, me rallongeant l'itinéraire... Sans parler de ma crevaison.

Pour repiquer sur Frontignan, j’ai du emprunter une putain de nationale ultra fréquentée. A midi, j’arrivais dans la station, crevé par la chaleur et le stress de la route. Après ma pizza, j’hésitai à me poser sur la plage et dormir. Finalement, je me dis que plus vite je serai arrivé, plus vite cette mauvaise histoire sera terminée.

Mon autre motivation était d’arriver sur la plage que surveillait Damien et de me faire "surveiller" par lui, au moment où je piquerai une tête bien méritée…!

Je reprenais donc le guidon sous un soleil de plomb. Bonne nouvelle au niveau du Canal du Rhône : il existe en parallèle un chemin de halage, ce qui m’évitait de faire une nouvelle fois le tour des étangs. Le chemin n'était pas terrible mais praticable. Sauf qu’à un kilomètre de Maguelone, de la vase avait coulé sur le revêtement, et impossible de rouler. J’empruntai donc une berge de cinquante centimètres de large au dessus. A droite se trouvait le bassin de vase. Et puis ce qui devait arriver arriva : je me cassai la gueule deux fois, emporté par mon sac, manquant de me retrouver à pas grand chose du liquide noirâtre. Je commençai vraiment à en avoir ras le troufion ! J’en appréciais même plus le paysage pourtant sympathique avec la mer d’un côté et les étangs de l’autre.


J'atteignais Palavas tant bien que mal, en me disant que je tenais vraiment le bon bout. Ce qui m’a achevé c’est qu’à trois reprises et au fur et à mesure que j’approchais du but, on m’assurait que La Grande Motte "n’était plus" qu’à six sept bornes de là où je me trouvais. Bref, j’avais l’impression que j'y arriverai jamais. Et pis tant qu''à faire pour couronner le tout, la plage en question (dit « Point Zéro ») était la plus à l’est de la baie !(bah...)


Je débarquai enfin à seize heures trente et tombai directement sur Damien et son poste de surveillance. En deux secondes, j'étais dans l'eau. Waow ! quel soulagement... Je pouvais enfin décompresser ! Mon weekend sera farniente je n'en doute plus...

Publicité
Publicité
4 août 2005

Etape 4 - Castelnaudary - Capestang - 100 km


Je me réveille à six heures du matin. Les rabbits m’entouraient, c’était vraiment grisant. Je remballe tout mon bordel et pédale en direction de de Carcassonne en compagnie du soleil levant. Jusqu’à la cité fortifiée, la départementale que j’empruntai fut plaisante. J’avais une superbe vue de la cité en approchant la ville par l’ouest, le soleil donnant aux remparts une dimension mystique. J'avais l'impression d'être un croisé, en quête d'un toit et d'un peu de pain, avant de repartir en Terre Sainte (sic). Je n’y prendrai qu’un modeste petit déjeuner…


Depuis hier, je n'ai qu’une phobie : me taper non-stop des montées-descentes ! Quand on regarde la carte, et même en regardant autour de moi, je voyais bien que j’étais cerné par les montagnes : le début des Pyrénées d’un côté et les Montagnes Noires de l’autre. Bref, il n’y avait qu’une solution : continuer à suivre au plus près le Canal du Midi. C’est ce que je fis, et plus encore que je ne l’aurais pensé : au lieu de bifurquer sur la départementale à la sortie de Carcassonne, j’optais pour le chemin de halage le longeant. Le vélo n’était pas du tout adapté, comme j’avais pu le constater la première fois, mais je fis bien quinze kilomètres avant de changer à nouveau d’idée. Mes tentatives en « bateau-stop » échouèrent à nouveau, ce qui finit de me convaincre de revoir mon parcours. Il vente pas mal aujourd’hui et le paysage a bien changé : au milieu des cols, on se sent pris en étau dans ces paysages où dominent les peupleraies.

Pour la nuit, je me suis arrêté dans un camping à Capestang, à une quinzaine de kilomètres avant Béziers. Le vent, mes soudains problèmes de repères géographiques, la circulation sur la route ont eu raison de mes forces. J’ai de nouveau dîné dans un restaurant faisant face au canal : au menu, bière et pâtes à la bolognaise. J’ai ensuite fait un petit tour sur une butte à l’extérieur du village. Au sommet, une superbe vue plein ouest où les couleurs du soleil se perdaient derrière les collines. A l’est, on voyait les lumières de Béziers. Il faisait doux et j’étais accompagné par le bruissement des peupliers longeant le canal.


3 août 2005

Etape 3 - Auch - Castelnaudary - 130 km


Ce matin, réveil à six heures… mais lever à sept. Mon voisin de tente est déjà en train de petit-déjeuner, prêt à rejoindre Saint Jacques de Compostelle probablement. Il fait frisquet mais beau. Je remballe tout le matos et hop direction Samatan. Effectivement, j’ai bien fait de pas y aller hier soir parce que la route est minée par les cols ! La matinée va être difficile. A la sortie de la ville, sur les hauteurs, je me suis fait dépasser par un peloton de cyclistes.quasi-octogénaires. J’ai bien tenté de prendre leur roue, pensant que leur rythme était « abordable ». Ça a duré trois minutes…


J’ai étudié le parcours une dizaine de fois la veille pour prendre le chemin le plus plat, mais aucune issue : j’étais condamné à faire le yo-yo. Je me remontais le moral en me disant qu’en arrivant près de Nailloux, à quelques kilomètres du Canal du Midi, tout allait devenir plat. Ah, le Canal du Midi ! On a commencé à m’en parler ce matin au bar de Samatan où je prenais mon petit déjeuner. Il y avait un peintre du coin à côté de moi qui m’a aidé à tracer mon itinéraire. Il m’a garanti que parvenu à sa hauteur, je n’aurais plus qu’à me laisser tranquillement glisser jusqu’à Montpellier. Pour sur que ça m’a boosté pour l’atteindre le plus vite possible ! Y avait que cette journée à en chier et après à moi les petites routes tranquilles…


Il fait vraiment chaud. L’ascension la plus difficile du trajet a été sans aucun doute celle qui menait au village de Lagrâce-Dieu. Avec un nom comme ça, le village ne pouvait que côtoyer les sommets et le ciel… J’ai déjeuné à Auterive : j’en ai profité pour couler un litron de bière (dont une noire locale nommée « O Cal »), claqué après cent kilomètres depuis ce matin. J’apprenais par le serveur du restaurant que le dernier Tour de France était passé par là ! Pas peu fier. Il y a eu auparavant un peu de plat entre Rieumes et Bérat, en atteignant la Haute-Garonne, mais c’est à peu près tout. Le paysage ressemblait à celui du Gers mais plus « aéré » tout de même, car j’avais l’impression que les collines étaient plus espacées entre elles. Je viens de terminer une petite sieste au bord de l’Ariège. Mon but dorénavant est d’arriver à Castelnaudary. J’entrai en pays cathare...

Quand j’eus atteint le Canal vers dix huit heures trente, j’ai donc profité de la piste cyclable sur quelques bornes. La piste est devenue chemin de halage mais j’ai quand même tenté le coup malgré un vélo complètement inadapté. Pendant quelques minutes, je m’étais fixé un nouvel objectif grandiose : finir mon périple en suivant ce chemin jusqu’à Montpellier ! et ce malgré les sinuosités du tracé qui rallongeaient fatalement la distance. Le souci, c’est que le chemin devenait de plus en plus pourri. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, je revoyais ma position : certaine petites routes parallèles offraient un joli décor avec des vignes à tout bout de champ, autant donc les emprunter. De plus, mes échecs en bateau-stop ont fini de me convaincre de reprendre le bitume.


J'ai roulé longtemps ce soir, le soleil est en train de se coucher à ma gauche, il fait bon, c’est putain d’agréable. Il me reste onze kilomètres avant Castelnaudary, capitale du Cassoulet : ma « nocturne » se dessine sous mes pédales !… Je viens de finir un plat local consistant en un « camembert à l’armagnac » ; étrangement, la patronne n’a pas su m’expliquer précisément comment le manger : fallait-il tremper la salade dans le camembert ou plutôt le pain ?

Je suis parti du restaurant à 21h45, la nuit était en train de tomber rapidement. J’ai roulé pendant un peu plus de trois quarts d’heure avec ma lampe frontale pour éclairer la vicinale trop étroite. Finalement, à quelques encablures de Castelnaudary, je me suis arrêté au niveau d’un champ de blé, ai sorti mon tapis de sol, mon sac de couchage, et me suis posé au beau milieu du terrain en contemplant les étoiles et le ciel grand ouvert. Je n’étais pas véritablement isolé : au sud, l’autoroute et son bourdonnement discontinu ; au nord, la ligne TGV ! Malgré tout, l’atmosphère était apaisante. Je m’endormis avant minuit, bercé par les grillons et le bruit des moteurs au loin, et surtout heureux après avoir vu passer trois étoiles filantes…


2 août 2005

Etape 2 - Aire sur Adour - Auch - 80 km


Finalement, il a bien plu la nuit dernière. J’avais bien fait de préparer mon sac dans l’hypothèse où il eut fallu déplacer la tente dans l’urgence. Le type de l’accueil m’avait gentiment informé que je pourrais l’installer sous un grand chapiteau près de l’entrée, qui faisait office de « refuge ». Bref, sur le coup des une heure du matin et en trente secondes chrono, alors que je m’étais endormi, je sortis dehors, arrachai les sardines, mis mon sac sur le dos, pris la toile sous mon bras et courus sous mon abri. J’ai bien attendu trois plombes que l’orage arrive, mais il n’y eut au bout du compte que de la flotte. Je me suis réveillé à huit heures, avec, quelle agréable surprise, un ciel quasi-dégagé !

D’Aire-sur-Adour à Riscle (où j’ai petit déjeuné), la route fut on ne peut plus plate. A partir d’Aignan par contre, ça a recommencé à grimper ! Je rentre dans le Gers, qui ressemble un peu au Morvan, en moins haut évidemment, où les terres culminent entre 200 et 300 mètres d’altitude. C’est assez pour contempler et apprécier les paysages, et traverser des petits villages pittoresques, comme par exemple celui de Lupiac, dont j’appris plus tard qu’il était celui d’origine de Charles de Batz, alias D’Artagnan !


J’ai omis de narrer un grand moment hier : alors que je m’entretenais sur mon parcours avec un des cuistots de Monfort-en-Chalosse, l’un d’eux me précisa que je croiserai en chemin la « chaise », au niveau d’Hagetmau. Par « la chaise », il entendait le nom donné au rond-point à cet endroit. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une chaise géante d’une quinzaine de mètres de hauteur dressée en plein milieu du carrefour ! Je me dis quel bel emblème c’eut pu être pour One Chair Left…

En milieu d’après midi, j’ai roupillé au sommet d’une colline, à côté d’une tourelle abandonnée. J’avais toute la vallée au dessous de moi comme panorama : le Gers ça monte mais qu’est ce que c’est bon ! Suis arrivé à Auch vers dix-huit heures, un peu cassé par les ascensions. Après avoir scruté mes cartes, j’ai hésité à pousser jusqu’à Samatan : 40 kilomètres. Renseignement pris, j’ai abandonné l’idée car la route restait montueuse. Alors j’ai visité la ville qui, un peu à l’image de Blois, semble montée sur deux étages. Le centre est bien sympathique (cathédrale classée, « escalier monumental »).


Direction le camping. J’ai installé ma tente sur les bords du Gers, au milieu des coins-coins. C’est ma foi bien bucolique. Je risque d’être à la bourre dans mon parcours, sauf si je me lève tôt demain et ai assez de courage pour rejoindre Castelnaudary d’une traite. Ça m’a fait bizarre tout à l’heure d’hésiter car l’idée de partir en nocturne sur Samatan me semblait assez rock’n’roll. Seulement le courage me manquait : la perspective d’affronter 40 bornes de côtes me fatiguait rien qu’à y songer.

Concernant une nuit à la belle étoile au milieu de la campagne, je n'ai pas eu l’occasion de la faire encore. Hier, craignant l’orage, le camping était plutôt bienvenu ; d’un point de vue confort, le simple besoin d’une douche me convainc à payer trois euros pour fondre ma tente parmi les autres. Je suis en ce moment en train de manger sur le palier de ma toile, en faisant face à la rivière. Au menu, chips, sandwich, et bière. Les coins-coins en profiteront aussi…


Après mon dîner, je me suis baladé sur les petits chemins longeant le Gers et menant vers le centre. Il faisait vraiment bon et la vue sur Auch était splendide avec la cathédrale illuminée. De retour à la tente, je me suis endormis complètement zen...

1 août 2005

Etape 1 - Soustons - Aire sur Adour - 100 km

Je partis pour de bon ce matin à neuf heures sous un crachin pas méchant, mais pas prévu. Alors que je craignais de ne rien trouver à manger pour ce premier midi, la petite commune de Montfort en Chalosse est pain béni. En effet, je suis tombé sur la fête patronale du village, où un repas à la bonne franquette était déjà bien entamé, organisé par et pour les habitants. Il y a pas mal d’animations (fanfare, préparation du concours de pétanque et de la feria…) et un menu à base de brochettes de canard et de vin. C’est le son de la fanfare qui m’a interpellé. Je ne me suis donc pas fait prier pour m’incruster. En ce moment, je me trouve à une table où la moyenne d’âge doit frôler les 70 ans. Ma voisine est assez avenante et n’a pas hésité à me brosser le portrait des différents convives attablés : « Là, vous avez la table de la maison de retraite, au bout la table des employés PTT, ici la table des employés de mairie ». En face de moi, une dame aussi aimable qu’une porte de prison ; un peu décalé, une mamy de 87 ans, ancienne francilienne et dans le pays depuis sept ans. « Partante pour le concours de belote demain ? » lui demande ma voisine. « Oui, bien sûr, et même cette nuit si ça peut me rapporter quelque chose » lui rétorque-t-elle en me balançant un clin d’œil complice. Je suis en Chalosse, une région valonnée située entre les Landes et le Béarn.

Le premier rayon de soleil du voyage est donc venu avec cette fête patronale à Montfort-en-Chalosse, après une première pause petit-déjeuner à Dax (ville bof bof). Ma route s’est poursuivie en direction d’Hagetmau où là aussi, il y avait pas mal d’animations. Des voitures pétaradantes et multicolores défilaient le long des rues et les stands de boisson foisonnaient. En réalité, tout le pays est en pleine période de feria, d’où l’atmosphère festive ressentie à chaque village (Samadet, Geaune). Le trajet Hagetmeau - Aire sur Adour, où je décidai de passer la nuit, fut éprouvant : la Chalosse est est assez vallonnée et j'étais bien claqué à l’arrivée. J’ai fait une pause BN à vingt bornes de l’arrivée sur le bas coté de la route tellement j’avais la fringale, et débarqué vers vingt heures au camping. Il a pas fait un temps terrible mais au moins il n’a pas plu. Je me demandais si il allait faire orage. J'ai craint un peu car la tente que j’ai empruntée à Manuel n’a pas de deuxième toile et certaines parties donnent directement sur l’extérieur.   J’ai dîné dans le seul restaurant ouvert, en ayant l’impression d’emmerder la patronne car je l’ai coupée en plein repas…


Publicité
Publicité
31 juillet 2005

Prologue

blgm

Je suis arrivé à Biarritz à 15H30 samedi dernier pour passer le week end. Dire que j'y étais il y a deux mois...

Conformément à mon programme, je me suis rendu au Décathlon d’Anglet pour récupérer mon vélo, commandé quelques jours auparavant. En effet, je me suis fait faucher l'ancien il y a quelques semaines à Paris, celui avec lequel j'avais fait Paris - Marseille et Paris - Biarritz. J'étais bien dég... Bref, j’en profite pour acheter ce qui me manque, à savoir une lampe torche frontale, une paire de lunettes de soleil, deux chambres à air. J’ai pas trouvé l’anti-moustique ni, plus emmerdant, de carte routière à échelle 1/200000.  

Samedi soir, j’ai dormi à la belle étoile sur le green du golf de la ville. C’était sympa, surtout le matin : les petits oiseaux m’ont réveillé en même temps que le jardinier, qui m’a interpellé vers sept heures et demi à bord de sa voiturette. « Excusez-moi, lui dis-je, je ne savais pas trop où dormir, alors je me suis là car je cherchais un endroit tranquille ». « Pas de problème, ça ne me dérange pas ; vous pouvez rester encore une demi-heure, mais à huit heures, je vous demanderai de partir car les premiers clients arrivent ». J’en profitai pour lire le journal de la veille, pénard, et mis les voiles quand j’aperçus au loin les premiers swings des golfeurs. J’ai ensuite pris le vélo jusqu’à Soustons (à 50 km) et passé la soirée en chambre d'hôtes. Le départ est pour demain.

Accompagné de mon inséparable Bubbacap, je raconte ici 5 jours de voyage en solitaire et de sacrés bons souvenirs !

P1010748__Large_

Publicité
Publicité
Août 2005 : Biarritz - La Grande Motte à vélo
Publicité
Archives
Publicité